Éléments d’analyse et de connaissance de l’économie parisienne

Dans le contexte de crise liée au Covid-19, des éléments d’analyse et de connaissance de l’économie parisienne ont été rassemblés pour nourrir à la fois les plans de relance parisiens et métropolitains et, plus largement, l’ensemble des acteurs impliqués.
Réalisé par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) et la Direction de l’attractivité et de l’emploi (DAE) de la Ville de Paris, ce document mobilise différentes sources de données et s’appuie sur de premiers échanges avec des partenaires institutionnels et acteurs économiques.

Avenue des Champs-Élysées (8e) © Apur - David Boureau

Paris ressort comme étant plus touché que le reste de l’Île-de-France et de la France par les mesures de confinement, en raison de la structure de ses emplois : la perte d’activité (mesurée par le PIB qui est la somme des valeurs ajoutées par les entreprises) est estimée à -37,5 % à Paris, contre -37,2 % en IDF et -34,5 % en France. Parmi les secteurs plus représentés à Paris qu’en Île-de-France et en France, quatre secteurs, qui font aussi l’identité de Paris, sont particulièrement affectés : les services de proximité (216 000 emplois, 12 % des emplois parisiens), la culture (171 000 emplois, environ 10 %), les commerces, l’hébergement et la restauration (320 000 emplois, soit environ 16 %).

L’analyse des dispositifs mis en place par l’État et la Région, élargis et enrichis au fil des semaines, montrent qu’ils jouent leur rôle d’amortisseur, mais qu’ils ne sont pas toujours suffisants pour les entreprises parmi les plus impactées (en particulier pour les secteurs du tourisme, de la restauration ou de la culture) ou pour celles ayant le plus difficilement accès aux banques du fait de fonds propres faibles (économie sociale et solidaire, acteurs culturels et métiers d’art, entreprises de moins d’un an…).

En complément de ces mesures, la Métropole du Grand Paris et la Ville de Paris ont également annoncé des plans d’aides spécifiques. Dans ces plans de soutien, une priorité est donnée aux aides favorisant une économie à impact : soutien des entreprises à impact positif, production locale, consommation plus responsable d’une part et d’autre part évolutions réglementaires pour favoriser certaines activités, permettre une mixité d’usage et agir sur les m² produits.

Il sera utile dans les mois à venir de poursuivre cette analyse et de réaliser un suivi de la crise qui n’est pas terminée. Cette observation de plus longue durée se fera en lien avec les différents acteurs de l’économie parisienne et métropolitaine.

Infographie - Éléments d’analyse et de connaissance de l’économie parisienne © Apur

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