Les impacts de la vente en ligne sur le commerce de rue et la nouvelle organisation de la logistique
Depuis 15 ans le chiffre d’affaires de la vente en ligne a décuplé et chaque année la progression des ventes est supérieure à 10%. La crise sanitaire liée à la Covid-19 a donné un coup d’accélérateur au e-commerce, surtout au moment du confinement au premier semestre 2020. Et aujourd’hui, tous les secteurs du commerce de détail sont concernés.
Cette étude fait le point sur le e-commerce dans la Métropole du Grand Paris : environ 10% des métropolitains commandaient au moins un produit par internet chaque semaine et 25% le faisait au moins une fois par mois, début 2020. A l’autre bout du spectre, 35% des grands parisiens n’achetaient sur internet que de façon très exceptionnelle. Ces habitudes ont été bousculées par la crise sanitaire et le confinement. De nombreux commerçants qui ont pu rester ouverts se sont adaptés et ont proposé des livraisons à domicile, notamment pour les produits alimentaires. Ainsi 20% en plus de métropolitains ont utilisé internet pour faire des courses alimentaires pendant cette période alors qu’ils ne le faisaient pas avant.
Cette utilisation accrue du commerce en ligne, depuis plusieurs années, a fini par avoir un impact sur les magasins de rue. Grâce à des recensements effectués tous les 3 ans, depuis 15 ans, de tous les commerces parisiens, on a constaté une baisse du nombre de certains types de commerces, affectés par cette concurrence, comme les agences de voyage (-37% depuis 2003), les vidéos clubs (-95%), les disquaires (-60%), les librairies (-27%) …
Demain, le commerce va devoir s’adapter, pour continuer à la fois à animer les quartiers où il est implanté et devenir « omnicanal », proposer à ses clients des services supplémentaires, une « expérience d’achat » particulière qui les fidéliseront.
Enfin, le e-commerce est aussi une logistique nouvelle. 80 drives, 261 drives piéton, 4 707 points relais et 369 consignes automatiques ont été dénombrés et cartographiés dans la Métropole du Grand Paris. Ces équipements toujours plus nombreux invitent à l’installation de nouveaux schémas logistiques pour en améliorer l’efficacité mais aussi l’empreinte environnementale.
