Depuis 10 ans, la mixité sociale a progressé ou s’est maintenue dans 45 des 58 quartiers de gare analysés.
Parmi les 68 quartiers de gare du Grand Paris Express, 22 peuvent être classés comme socialement mixtes en 2019. À l’opposé, 11 quartiers de gare peuvent être qualifiés de ségrégués : ils concentrent des ménages ayant des niveaux similaires de revenus, pour la plupart modestes, à l’exception d’un seul quartier ségrégué qui accueille majoritairement des ménages aux revenus élevés. Enfin, 25 quartiers sont dans une situation intermédiaire, ni parmi les plus ségrégués, ni parmi les plus mixtes. Par ailleurs, 10 quartiers, très peu peuplés, n’ont pas été analysés.
La mixité sociale a fortement progressé dans 18 quartiers de gare, pour l’essentiel situés sur les lignes 14 et 15. Dans la plupart de ces quartiers, cette progression peut être mise en regard avec la réalisation de grands projets urbains engagés depuis plusieurs années ou en cours.
Les opérations urbaines favorisent en effet la mixité dans des quartiers initialement modestes. Ainsi, Mairie de Saint-Ouen, Porte de Clichy, Saint-Ouen et Stade de France font partie des quartiers de gare qui ont été concernés par les plus vastes opérations d’aménagement à l’échelle de la Métropole du Grand Paris, ce qui a favorisé l’augmentation et la diversification de l’offre de logements et l’arrivée de ménages de différentes catégories de revenus notamment plus aisés que les ménages déjà en place.
La progression de la mixité peut aussi résulter localement de l’installation de nouveaux ménages plus modestes ou du départ des ménages les plus aisés. C’est le cas dans certains quartiers de gare tels qu’Antonypole, Versailles Chantiers, ou encore de Bry-Villiers-Champigny, avec des programmes de logements sociaux.
La mixité a particulièrement reculé dans 13 quartiers de gare. Pour 4 de ces quartiers de gare, il s’agit de la poursuite d’une dynamique d’embourgeoisement comme à Bois-Colombes ou à La Défense. Pour 9 en revanche, dont 6 situés sur les lignes 16 et 17, le recul de la mixité résulte d’un phénomène de paupérisation, lié à l’installation de ménages disposant de revenus moins élevés, à la baisse des revenus des ménages déjà installés (pertes d’emploi, etc.) ou au départ de ménages aisés, dans des quartiers évités par les cadres. Cette paupérisation s’observe en particulier dans les quartiers de gare situés à Paris Terres d'Envol, Le Bourget RER, Le Bourget Aéroport, Le Blanc-Mesnil, Aulnay et Sevran - Livry.
Ces quartiers qui n’étaient pas desservis jusqu’à présent par le réseau de transport public, devraient évoluer dans les années venir sous l’effet du projet de transport et des projets urbains, qu’il s’agisse de nouvelles opérations ou de projets de renouvellement urbain.
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Contact presse : Patricia Guyot
