12 novembre 2020 - À Paris, quatre résidences secondaires sur dix appartiennent à des Franciliens

L'Insee et l'Apur dressent pour la première fois le portrait des propriétaires des résidences secondaires à Paris à partir du fichier Fideli.

Chapelle des Invalides depuis l'avenue de Lowendal © Apur - François Mohrt

À Paris, la part des résidences secondaires est passée de 2 % en 1968 à 9 % en 2017. La tendance à la hausse s’est amplifiée depuis 2012, en lien notamment avec le développement de la location meublée touristique. Cette augmentation du nombre et de la part des résidences secondaires réduit l’efficacité des politiques publiques en matière de construction de nouveaux logements en diminuant le nombre de logements disponibles pour des ménages voulant y résider toute l’année. Ces évolutions ont conduit l'Insee et l'Apur à exploiter pour la première fois le fichier Fideli (Fichier démographique des logements et des individus) pour dresser le portrait des propriétaires des résidences secondaires à Paris. Ce fichier permet de connaitre en détail les caractéristiques de ces résidences (localisation, taille) et celles de leurs propriétaires (âge, niveau de revenus, type de ménage et caractéristiques de leurs résidence principale).

Paris compte près de 1,5 million de logements, dont 9 % sont des résidences secondaires. La grande majorité de ces résidences secondaires sont utilisées par leurs propriétaires dans un cadre exclusivement privé (80 500 sur 126 000). Les résidences secondaires sont souvent des appartements, plus petits en moyenne que l’ensemble des logements parisiens. Leurs propriétaires sont majoritairement âgés de 60 ans ou plus et disposent de revenus élevés. 42,5 % de ces propriétaires ont leur résidence principale dans la région Île-de-France, voire dans Paris, 38 % ailleurs en France et 19,5 % à l’étranger. Ces trois catégories de propriétaires ont des caractéristiques différentes.

Si les propriétaires ayant leur résidence principale en Île-de-France sont plus jeunes et ont des biens plus petits, les propriétaires résidant ailleurs en France sont plus âgés avec des biens plus grands et ceux vivant à l’étranger sont majoritairement européens, plus jeunes, avec des biens plus grands localisés essentiellement dans les arrondissements touristiques.

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