Rivières urbaines et eaux du Grand Paris

La Métropole du Grand Paris compte aujourd’hui 220 km de fleuve, rivières, rus, canaux. Il en existait environ 410 km en 1900. En cartographiant finement ces réseaux d’eau visible, l’Atelier met en lumière tant les eaux permanentes et éphémères que les lignes d’eau qui traversent le territoire.

Rivière du Croult

L’eau visible représente désormais 2,25 % de la superficie de la métropole du Grand Paris. En documentant l’eau visible aujourd’hui ainsi que les anciens rus et rivières et en géoréférençant leurs tracés, il est possible de reconstituer à l’échelle métropolitaine des filaires cohérents avec un modèle numérique de terrain précis. Cette reconstitution permet de restituer les bassins-versants des principales rivières (Seine, Marne, Orge, Yvette), mais aussi des rus et petites rivières existants (Croult, Morée, Petit-Rosne, Vieille-Mer, Chantereine, Merdereau, Morbras) et disparus (Ménilmontant, Charonne, Montfort, Clamart, Sèvres, Meudon, Montreuil, Châtenay...).

L’approche par tracés, rivières et bassins-versants offre la possibilité de rendre compte des chemins de l’eau susceptibles d’accompagner les projets d’espaces publics et privés, les continuités de parcs et jardins, les ruisseaux, les mares, les sources, le ruissellement à ciel ouvert. Des redécouvertes de rus et rivières ont été réalisées ces dernières années ou sont en cours. L’étude des potentialités de restauration hydromorphologiques lancée par la Métropole du Grand Paris en 2023 doit permettre de poursuivre ces projets et prioriser les actions.

La complémentarité des ressources et des réseaux, de l’aérien au souterrain, du naturel à l’artificiel, renvoie à une diversité de stratégies liées à l’eau dans la ville : préservation et valorisation de la ressource en eau, changements climatiques, trames et écosystèmes, qualités esthétiques et ludiques… Les pistes et les outils de réflexion sur les cycles urbains de l’eau s’en trouvent élargis qu’il s’agisse des enjeux de redécouverte et d’évocation de la présence de l’eau ou des liens entre le réseau et les conditions climatiques exceptionnelles (trop d’eau ou pas assez).

Cartographier les lignes d’eau permet de rappeler leur beauté et leur fragilité dans le temps ainsi que de s’interroger sur leur devenir. Car donner une place à l’eau dans la métropole, c’est reconsidérer tant la géographie que l’histoire, les ruissellements et les ressources, le rafraîchissement et la biodiversité.

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